Poulet sauté (Tinolang Manok)

C’est un plat typique philippin à base de viande sautée avec de l’ail, des oignons et du gingembre. Parfois cuisiné avec du porc ou des fruits de mer au lieu du poulet.

INGREDIENTS

1 poulet fermier coupé en morceaux

1 petite papaye verte coupée en tranches

1 gousse d’ail émincé

1 oignon

1 morceau de gingembre frais coupé en lamelles fines

2 cuillères à café de sauce poisson

Des feuilles de piment rouge

2 tasses d’eau.

Riz blanc.

RECETTE

Faire revenir dans une grande casserole l’ail, l’oignon et le gingembre. Ajouter les morceaux de poulet et laisser cuire juqu’à ce que le tout brunisse. Ajouter la sauce poisson et mélanger le tout. Ajouter enfin l’eau et laisser bouillir. Laisser cuire jusqu’à ce que la viande soit tendre.

Ajouter les morceaux de papaye verte les cinq dernières minutes et enfin les feuilles de piment rouge, le sel et le poivre.

Servir bien chaud avec du riz blanc.


PRESENTATION

Vivian a 42 ans, elle est mariée et a deux fils, de 18 et 16 ans. Elle habite au milieu des cocotiers, dans un barrangay (village) très isolé où vivent environ 250 personnes. Il n’y a même pas l’électricité et la ville la plus proche est à une heure de route. Elle cultive des noix de coco, du maïs, des légumes et élève des poulets, des chèvres et des cochons. Elle habite ici depuis quatre ans. Auparavant ils habitaient à Iriga et avaient une épicerie. Elle habite là avec son mari toute la semaine mais ses fils ne rentrent que le week-end car ils étudient en ville.

SON PARCOURS

Vivian est diplômée de l’université d’agriculture et a suivi une formation en agronomie comme technicienne agricole. Elle gère toute la ferme et la propriété mais elle essaye surtout de mettre à profit sa formation pour tester des techniques novatrices et tenter des expérimentations sur son grand terrain.

Vivian a tout d’abord appris à travailler la terre avec ses parents, puis lors de ses études et enfin avec ses voisins. Elle a commencé à travailler à 18 ans en tant que technicienne dans une entreprise d’herbicides. Elle a aussi été secrétaire et assistante manager. Cela fait seulement quatre ans qu’elle est agricultrice, depuis qu’elle habite près des champs. Vivian a fait ce choix parce que c’est plus facile pour elle de gagner sa vie, la terre est profitable et elle peut ainsi mettre en pratique ses apprentissages universitaires.

COMMENT TRAVAILLE-T-ELLE ?

Tôt le matin, à 4h30 ou 5h, Vivian commence par nourrir les animaux, puis elle s’occupe des plantations. Elle prend une pause après le déjeuner et retourne aux champs l’après-midi. Elle amène les buffles paître sous les cocotiers ou déplace les chèvres plus haut sur les flancs de la colline. Malgré son petit gabarit, elle peut monter un buffle en un saut, sans selle, avec juste sa machette accrochée à la ceinture.

Elle doit aussi parfois se rendre à des réunions de village pour mettre en place de nouvelles techniques agricoles. Elle cuisine le dîner et se couche entre 20h et 21h.

Elle est propriétaire de 5 hectares de terre, le reste, soit 15 hectares appartient à sa belle-famille. Elle travaille seule avec son mari. Mais parfois, les tâches agricoles sont trop conséquentes et elle emploie du personnel supplémentaire pour une période précise. Ses seuls outils sont la pelle, le râteau, la pioche et la machette.

Elle trouve que planter et récolter les fruits et légumes est un travail facile. En revanche, le plus difficile est de les acheminer jusqu’au marché. La route est longue et il ne faut pas que les produits s’abîment pendant le transport. Elle effectue le trajet de nuit avec son mari pour être très tôt au marché.

Vivian cultive une grande variété de fruits et légumes: des noix de coco, du maïs, des tomates, du riz, des piments, des aubergines, des patates douces, des citrouilles, des radis, de la moutarde, du gingembre, des haricots serpents, de la citronnelle, des papayes, des mangues, des fraises, des pommes étoiles etc. Elle les cultive pour la consommation de la famille et en vend la plus grande partie aux marchés d’Iriga et de Baa.

Ce que Vivian préfère c’est planter de nouveaux produits et s’occuper des animaux car ils représentent son revenu quotidien.

Ce qu’elle aime le moins ou plutôt ce qu’elle trouve très difficile c’est semer le maïs.

Son moment préféré de la journée, c’est tôt le matin lorsqu’il commence à faire jour et qu’elle peut profiter de la vue magnifique sur les cocotiers et le volcan que l’on voit lorsque le ciel est dégagé.

NE JAMAIS BAISSER LES BRAS

Lorsqu’elle a commencé il y a quatre ans, elle a rencontré quelques difficultés. Mais avec le temps, la pratique et l’expérience, elle a surmonté les obstacles et a pris ses habitudes.

Selon Vivian, être une femme ne change rien car elle sait gérer la ferme et elle partage toutes les responsabilités avec son mari. La main d’œuvre féminine est très importante dans les champs mais cela change tout d’être impliquée dans la gestion et la propriété des terres. Vivian a reçu de l’aide du ministère de l’agriculture et d’une coopérative agricole qui lui octroie des prêts.

A présent, elle parvient à gagner 20 000 pesos (environ 400€) par mois en tant qu’agricultrice.

Ce qui pourrait vraiment l’aider ce serait d’avoir l’électricité à la ferme, une route viable qui relie le village aux marchés ainsi que d’autres formations et plus de machines.

Vivian évoque un évènement qui l’a marqué : le typhon Glanda qui a détruit toutes ses récoltes en juillet 2014. Mais parfois, c’est l’inverse, le climat est si clément qu’elle peut récolter beaucoup plus que ce qu’elle espérait et augmenter ainsi ses revenus.

VIVIAN ET LA CUISINE

Elle aime aussi beaucoup cuisiner pour sa famille et vend parfois ce qu’elle prépare au marché. Vivian prépare beaucoup de légumes, des gâteaux de riz ou encore des cacahuètes caramélisées. C’est très souvent elle qui est derrière les fourneaux mais lorsqu’elle n’a pas envie, elle avoue charmer son mari ou soudoyer ses fils pour qu’ils prennent le relais.

Ce sont ses parents qui lui ont appris à cuisiner, puis sa belle-mère. Dorénavant, elle aime découvrir de nouvelles recettes à travers des livres de cuisine ou demande comment préparer un plat qu’elle a aimé chez des amis ou au restaurant.

De génération en génération, on transmet surtout la recette des feuilles de tarot cuites avec du lait de coco ou les cacahuètes caramélisées.

Elle a un peu appris à cuisiner à ses fils. Elle n’est pas inquiète car lorsqu’ils ont faim, ils savent tout à fait se débrouiller seuls.

PLEIN DE REVES ET DE PROJETS

Vivian rêve que sa ferme soit encore plus grande et plus profitable et aimerait également en faire un endroit de découverte pour les touristes.

Dans l’avenir, elle voudrait aussi planter du cacao car cela va être encouragé par le gouvernement philippin. Elle aimerait aussi développer l’agriculture biologique de manière plus poussée même si ses produits le sont déjà.

Vivian regrette qu’il lui manque les moyens financiers pour développer la ferme. Elle s’intéresse beaucoup au paysagisme et aimerait pouvoir aménager mieux le terrain.

Vivian est déjà allée à Manille, à Legaspi, et à Naga, mais pas vraiment en-dehors de la région de Bicol. Elle aimerait beaucoup visiter Baguio city, célèbre pour la culture de ses légumes. Elle pourrait ainsi apprendre de nouvelles techniques agricoles.

Ce qu’elle voudrait également, c’est partager son savoir-faire avec les voisins et surtout leur montrer que si elle peut travailler la terre, ils peuvent le faire aussi. Ils ont tendance à se décourager devant la charge de travail que cela peut représenter.

CONFIDENCES

En dehors du travail de la terre, Vivian voudrait avoir à nouveau un petit commerce à Iriga ou Baa afin d’avoir un revenu supplémentaire et vivre plus confortablement. De plus, elle aime beaucoup avoir un rôle de « businesswoman » comme elle le dit elle-même.

Vivian est fière et heureuse de son travail car elle est son propre patron et peut décider de tout ce qui lui semble bon pour ses plantations.

Selon elle l’agriculture est ancrée dans les activités de l’être humain depuis toujours et elle souhaite garder ce travail comme activité principale, même si elle en exerce un second. Le pays reconnaît l’importance de l’agriculture car elle est essentielle. S’il n’y avait pas les produits de la terre, le président lui-même ne pourrait pas manger explique Vivian.

De plus, la terre est très importante à ses yeux car c’est un héritage de sa belle-famille qui lui est très précieux.

Vivian aimerait que les gens prennent conscience que l’agriculture est très importante pour que l’humanité survive. Elle voudrait aussi les encourager à planter, récolter leurs propres fruits et légumes pour nourrir leur famille et obtenir un revenu.

Un proverbe philippin qu’elle aime bien : « Si tu as planté, tu récolteras. »


Aileen a quelques parcelles qu’elle cultive et des vaches. Elle a été longtemps agricultrice mais dorénavant elle se dédie surtout à l’enseignement. En effet, elle est donne des cours à l’école du village où ses petits élèves viennent apprendre l’alphabet, l’anglais ou les mathématiques.







Superficie : 300 000 km2

NB d’habitants : 100 millions (2014)

Carte-Philippines-3PIB par habitant : 2790$ (2013)

Nature de l’état : république

Capitale : Manille

Langue : le philippin (tagalog), l’anglais

Espérance de vie : 69 ans

Monnaie : le peso philippin

L’agriculture aux Philippines 

40% de la population vit de l’agriculture et les principales cultures sont le tabac, la noix de coco, l’ananas, la banane, le riz, le maïs ou encore la canne à sucre. Depuis les années 2000, les Philippines ne sont plus auto-suffisantes en matière de production de riz, la démographie ayant augmenté trop vite : elles doivent donc en importer désormais des pays asiatiques voisins, comme le Viêt Nam par exemple.

Cependant, l’importation grandissante de produits agricoles compétitifs dans a affecté fortement les exportations concernant la production domestique. Le secteur agraire traditionnel (riz, maïs, noix de coco et canne à sucre) a chuté fortement. En effet, les Philippines manquent de compétitivité en agriculture, notamment par rapport à ses voisins thaïlandais ou indonésien qui cultivent des produits similaires avec un rendement  par hectare supérieur.

L’alimentation aux Philippines

La cuisine philippine est un mélange étrange entre cuisine chinoise, malaise et espagnole. On picore à tout moment de la journée dans des gargotes où les repas sont servis sur une feuille de bananier ou dans des self-services appelés turo-turo.

Le riz constitue l’aliment de base de chaque repas. On le sert sans assaisonnement avec du poulet, du poisson, des crevettes ou du porc. On y ajoute une sauce salée (bagoong) obtenue à base de fermentation de poissons et de crabes.

– Le lait de coco est aussi très présent tout comme les lumpia (rouleaux de printemps) et les pansit (nouilles) d’origine chinoise.

– Le cochon de lait (lechón) rôti est le plat le plus célèbre du pays, mais, malgré son nom espagnol, il fut en fait introduit par les chinois.

– L’apport espagnol vient de l’adobo, le mechado et le menudo (ragoûts de viandes épicées), ainsi que du pochero ou pot-au-feu.

Il y a aussi beaucoup de variétés de poissons : thon, raie manta, poisson-chat, poisson-perroquet, maya-maya, lapu-lapu etc.

On le sert en général entier, frit ou grillé.

Les accompagnements sont variés : aubergines, choux chinois ou petites asperges têtes de violon On mange aussi le sagou frit en boulettes ou comme féculent gluant pour accompagner le repas au même titre que le riz ou les nouilles. Le sagou, farine riche en amidon, se fabrique avec la moelle du palmier sagoutier.

Côté dessert, c’est souvent très sucré, comme le Calamay, composé de riz, lait de coco et sucre candy ou le Macapuno, nouilles de noix de coco sucrées. L’ube, sorte d’igname de couleur mauve que l’on trouve dans de nombreux desserts se mange souvent en glace. On utilise également la feuille du pandanus, l’ananas et la noix de coco pour confectionner des pâtisseries, et le pomelo, le durian, l’avocat et le buco melon (melon jaune) pour les glaces.